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Interviews :

DIAWARA : "Aujourd'hui, j'existe"

L'équipe, le 06/12/2002 à 13h49

Kaba Diawara s'éclate et réussit à Nice, le premier club où on lui fait véritablement confiance.

Gernot Rohr n’est définitivement pas un entraîneur comme les autres. Pour rencontrer Kaba Diawara, il nous a spontanément offert son propre bureau.« C’est petit et simple mais vous serez mieux pour parler », a-t-il dit avant de s’éclipser. L’attaquant s’est installé dans le fauteuil du coach pour raconter son match énorme contre Ajaccio et son bonheur d’être niçois.

- La victoire face à Ajaccio (3-0) efface-t-elle la gifle reçue à Sedan (0-3) ?

Elle démontre, en tout cas, que ce qui nous est arrivé là-bas n'était qu'un accident puisqu'on est à nouveau leaders. À Sedan, on est tous passés à côté mais le coach n'a pas dramatisé. Il nous a rassurés. Il nous a dit que ce match au Ray intervenant trois jours plus tard était une chance. Que pour la dernière sortie de l'année à domicile devant nos supporters, on devait réagir.

- Ce discours, vous l'avez pris pour vous, personnellement ?

À Sedan, je n'avais pas été terrible, loin de là. J'avais à coeur de faire un grand match au Ray. Bien sûr, c'était un peu spécial. C'était un derby, il était télévisé et il intervenait après une grosse claque. Mais je ne me suis pas posé de questions. Je me suis dis : "Tu fonces, tu gagnes tes duels et on fera les comptes à la fin".

- Alors, ces comptes ?

Ce n'est pas mal. Je suis assez content de moi et de ce que j'ai fait.

- Qu'est-ce qui vous satisfait le plus ? Le but ? La passe décisive ? Le gros travail collectif ?

Je suis un attaquant. Alors, le but, c'est génial. J'en suis à huit depuis le début de la saison et je ne vais pas mentir en disant que ça ne me fait ni chaud ni froid. J'y attache beaucoup d'importance. À chaque fois, je compare, je regarde ce que font les autres. Je jette un oeil sur le classement des buteurs parce que figurer tout en haut est un objectif que je me suis fixé.


- Il y a un nombre de buts que vous voulez atteindre ?

Oui, mais je ne veux rien dire à ce sujet.

- Si le classement des buteurs est un objectif, pourquoi avez-vous offert le deuxième but à Ayeli ?

Parce que le score était alors de 1-0 et que, si je pouvais marquer, je n'étais pas tout à fait sûr de réussir. Il fallait assurer le 2-0. Si on avait mené par deux ou trois buts d'écart, j'aurais pensé à moi. Et puis Serge (Ayeli) est jeune et je n'arrête pas de le bassiner pour qu'il soit moins individualiste. Je lui parle dans la chambre qu'on partage et je lui fais même des réflexions devant le groupe. Des fois, on se prend la tête. Là, j'ai eu l'occasion d'associer les actes à la parole, de lui prouver l'intérêt d'être collectif.

- Cet intérêt, vous semblez en être de plus en plus persuadé. On vous voit vous replacer, gêner la relance adverse, défendre. C'est nouveau ?

C'est vrai qu'on m'a longtemps reproché mon laxisme. Une fois que l'équipe avait perdu le ballon, je ne me sentais plus concerné. Mais petit à petit, et cette saison en particulier, j'ai pris conscience des obligations qui sont les miennes. Alors, je fais le boulot. Je harcèle les défenseurs, j'essaie de les perturber, de les empêcher de jouer.

« Je prends même du plaisir à tacler »


- Ça vous demande des efforts ?

Oui, parce que ce n'est pas dans ma nature profonde. Je me fais violence. Mais ça va de mieux en mieux. Désormais, je prends même du plaisir à me replacer, à défendre, voire à tacler. C'est dur physiquement mais ça vaut le coup. J'aide mon milieu de terrain et plus vite il récupère le ballon, plus vite je me retrouve en position de contre là où je suis le plus à mon aise. En fait, lorsque je sers le collectif, il me le rend automatiquement.

- Qu'est-ce qui vous a changé à ce point ?

La confiance qu'on me fait à Nice. Pour la première fois, j'ai le sentiment d'être un joueur important sur lequel on compte. Partout où je suis passé avant (Bordeaux, Rennes, Arsenal, OM, Paris-SG, Blackburn, West Ham, Ferrol), j'ai surtout joué les utilités et quand je sens que je ne sers à rien, je préfère partir. Je ne regrette rien car j'ai beaucoup appris au contact de Papin à Bordeaux, Bergkamp et Anelka à Arsenal ou Suker à West Ham, mais il me fallait un endroit où j'aie l'impression d'apporter quelque chose. Aujourd'hui, j'existe et ce que je vis, c'est de la folie. Je ne sais pas où ça va finir mais je suis comblé.

- Grâce à Rohr ?

Gernot, je l'ai connu une première fois au centre de formation des Girondins. Il était dur. Il m'a bougé, il m'est rentré dedans et il m'a même fait chialer. Mais, aujourd'hui, je lui dois tout. Il m'a recruté à Paris, alors que je ne jouais presque plus depuis deux ans à cause de diverses blessures. Deux minutes au téléphone ont suffi pour qu'il me fasse confiance. C'est un pari qu'il a fait sur moi et, pour lui comme pour le club, je suis prêt à me dépouiller.

- Et à rester la saison prochaine ?

Ce n'est pas moi qui décide. Je suis lié par contrat au Paris - Saint-Germain, qui m'a prêté à Nice. Mais j'ai ma petite idée sur la question et la Côte d'Azur est un coin qui me convient tout à fait. »

Jean-Pierre RIVAIS
© L'EQUIPE






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