Un dix reçu cinq sur cinq

En deux matchs et autant de titularisations, Serge Dié s'est fait une petite place au soleil de l'entrejeu niçois. Après des mois de galère sans ballon, l'ivoirien savoure pleinement.

- Serge, deux fois titulaire lors des deux premières journées, c'est plutôt une belle récompense, non ?

« C'est vrai qu'il y a deux ou trois semaines, si on m'avait dit ça... Je suis content, je suis comblé, ça prouve que j'ai la confiance de tout le monde. A moi de continuer sur cette lancée. C'est bien de jouer, mais le plus important c'est que l'équipe gagne. »

- Comment convainc-t-on un coach de vous titulariser ?

« C'est plutôt à lui de répondre à cette question. Moi, j'essaie de donner le maximum à l'entraînement, je le remercie simplement de la confiance qu'il m'accorde. »

- Vous évoluez pourtant dans un secteur de jeu ou la concurrence est rude, avec des Joueurs qui ont fait leurs preuves.

« C'est vrai qu'il y a une équipe en place qui n'a pratiquement pas bougé à l'exception de Laslandes qui a remplacé Diawara. Il faut en faire deux fois plus à l'entraînement, se surpasser, il faut avoir faim. Pour moi, c'est à la grâce de Dieu ! »

- Physiquement, êtes-vous revenu à votre meilleur niveau, après plusieurs mois sans compétition l'an passé ?

« Je me sens bien. Je n'ai pas eu de vacances car j'ai passé un mois de stage en sélection et ça m'a aidé. Il faut juste que je retrouve encore un peu de tonicité. »

- Gernot Rohr dit que vous apportez de la technicité à l'équipe. Quelles sont vos autres qualités ?

« Je pense aussi de la vivacité et surtout l'envie de gagner, la gnac. Maintenant dans le football, sans la gnac, il n'y a rien. C'est devenu un combat et si on n'a pas envie de se battre, ça ne marche pas. »

- Vous considérez-vous davantage comme un milieu récupérateur ou créateur ?

« Pour moi, le plus important, c'est d'être à la disposition de l'équipe. Je suis quelqu'un qui sait s'adapter. Depuis deux ou trois ans, je jouais milieu récupérateur. Là, je suis arrivé dans un groupe qui a ses bases, le plus important c'est de faire mon job et d'être prêt. »

- Selon vous, dans quels domaines l'équipe doit-elle encore progresser ?

« Je pense que comme le championnat vient juste de commencer, c'est un peu trop tôt. J'attends qu'on arrive à cinq ou six matchs pour faire mon constat. Mais physiquement on est bien, sur le plan concentration aussi. Ça va, quoi. »

- Vous êtes un des piliers des Elephants de la Côte d'Ivoire. Comment avez-vous vécu l'élimination de la CAN ?

« On n'a pas eu la chance de tomber dans un bon groupe. On était trois équipes avec un seul qualifié. Ça s'est joué avec « l'AfSud » qui est un gros morceau au niveau mondialiste... Mais on n'a pas à rougir de cette élimination, on était un groupe qui venait de se connaître. Dans deux ou trois ans, je pense qu'on reparlera de la Côte d'Ivoire. L'objectif, c'est la Coupe du monde. »

- Que pensez-vous aujourd'hui du championnat de France ?

« C'est bien, on prend du plaisir à jouer, ça n'a rien à voir avec l'Italie. Là-bas, c'est fermé, ça ne joue pas. Ici, c'est tout le contraire. »

- Quels sont vos prochain challenge à Nice ?

Faire une bonne saison à Nice. Avec la grâce de Dieu.

Christophe DEPIOT
© Nice-Matin