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Les palpitations de Gernot Rohr

Nice-Matin, le 09/11/2002 à 07h21

Les caméras entrent souvent das les vestiaires. C'est la mode Canal Plus. Depuis hier, Gernot Rohr a accepté que nous vivions un match à ses côtés. Tout au long d'une journée magique. Qui plus est avant un derby de la Côte. Le geste est rare et mérite un grand coup de chapeau.

Voyage dans les coulisses où le bruit des frappes, la lourdeur des tacles, le choc des tactiques rendent le match beaucoup plus original que des tribunes. Et où poids des efforts demeure impressionnant.

La journée de Gernot Rohr avait commencé comme d'habitude, du côté du Lou Castellet, à Carros. Elle allait s'y terminer beaucoup plus tard avec trois points de plus.
7 h 45, une douche fraîche pour se remettre les idées en place et petit-déjeuner vers 8 h 30 avec les joueurs.
La revue de presse est commentée dans le moindre détail ! Ensuite, direction le stade pour un léger réveil musculaire et quelques répétitions tactiques.

La tension est montée de plusieurs crans. Les sourires ont disparu derrière des masques rigides. Pour évacuer le stress et la pression, Gernot Rohr part faire un bon footing dans les rues et la campagne de Carros. Même le déjeuner ne parviendra pas à ramener une atmosphère cool. Seuls les entraîneurs parviendront à trouver quelques instants de détente autour d'un café serré.

Après une collation, toute l'équipe se retrouve pour un dernier briefing avant de prendre le car. Les mots de Rohr résonnent dans un silence de cathédrale. « Je vous sens prêts. En arrivant au stade, derrière les sourires, je veux vous voir avec le couteau entre les dents ».

Des généralités, le coach passe et pense au moindre détail. « Faites attention à vos crampons, à Lyon j'ai vu des gars glisser, ce n'est pas normal. Je veux aussi un échauffement dynamique afin de réussir nos premières actions. Le public va être derrière nous, il ne faut pas le décevoir sur quelques hésitations ».

Il retrace le portrait robot de l'équipe monégasque.
Elle se présentera tout à l'heure dans la formation prévue. « Ce Sylva qui a fait si mal aux Français en Corée, je veux voir de quoi il est capable avec la brigade sud dans le dos. Marquez est handicapé par un manque de compétition, comme Léonard qui a peu joué depuis des mois. Et Gallardo, aussi bon joueur que provocateur, je dois vous avouer que le joueur que j'étais aurait beaucoup donné pour être encore face à lui ce soir ».

En arrivant au Ray, Rohr rencontrera Deschamps. Les deux hommes se connaissent et se respectent. Echange d'amabilité. « Nice n'a pas oublié que vous avez été parmi les premiers à nous aider en concluant un match amical ».

Quelques sourires de façade devant les caméras et les deux hommes se renfermeront dans leurs vestiaires respectifs. La tension est à son comble. « Dans un derby, il faut aller chercher 120 % de son énergie pour espérer. On nous traite de laborieux, de modestes, de gentils. A nous de prouver que l'on existe aussi chez les grands, face à une équipe de milliardaires ». Les derniers mots de Rohr montent dans le couloir. C'est l'heure du match...

L'homme le plus mal placé

De la pelouse, l'effet est saisissant car les distances sont écrasées. L'entraîneur est probablement l'homme le plus mal placé ! Rohr passe la majorité de son temps debout. Maître de ses nerfs mais chargé comme une pile électrique. A quelques mètres, Deschamps est plus calme, souvent assis. Ils crient tous les deux leurs consignes que peu de joueurs entendent.

Rohr partage ses impressions avec Bernard Gines, son adjoint. Pionetti et Pancho Gonzalez ne sont pas loin. « Simple, bien, à une touche, voilà, plus près », sont ses premiers mots.

Puis vient le temps de la première confidence : « lis jouent exactement comme on s'y attendait ! »

Rassuré par le pressing et l'activité des siens, le technicien allemand laisse échapper un sourire. Mais revient vite à la réalité quand l'arbitre se montre sympa avec les visiteurs en accordant trois coups francs à Gallardo qui les envoie dans le ciel du Ray.

Arrive alors l'inspiration d'Everson. De l'autre côté, le Brésilien s'y prend à deux fois pour tromper Sylva (23e). Le stade explose, le banc de touche se rue sur le buteur qui est déjà dans les bras du coach.
La joie inonde une équipe.

« On continue pareil, on n'accepte pas leur réaction, on ne recule pas ! »
Après le repos, les consignes sont les mêmes. « On n'est pas amnésiques et on sait qu'à Lyon, dans les mêmes conditions, on a repris de façon catastrophique. Je veux que les gars restent hyper concentrés et bien organisés ».

La seconde période sera longue, longue. « C'est eux qui veulent pourrir le match », lâchera même Rohr devant quelques gestes déplacés de Giuly.

Un but refusé à Nice (impossible de savoir pourquoi du banc de touche !), un bel engagement et Nice ira au bout de son rêve. Même les entrées de Simone et Camara n'ont pas fait trembler Rohr, entraîneur leader.

Mais depuis hier, on comprend mieux pourquoi le métier de coach est difficile. Pourquoi ils vieillissent plus vite que les autres. Et pourquoi parfois, leurs coeurs s'emballent !

Yves MERENS
Samedi 9 novembre 2002
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