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La chaleur du foyer

L'Est-Républicain, le 20/04/2006 à 08h42

La capitale azuréenne n'est pas démonstrative. Mais la ferveur est pourtant bien réelle. Echouafni et les Niçois vont s'en gorger jusqu'au dernier moment.

Au nord, ce serait l'été avant l'heure. Pantacourts, torses à l'air et terrasses bondées. A Nice, c'est une douce journée printanière, sans plus. L'autochtone hésite même à ôter le blouson alors que le thermomètre affiche plus de 20 degrés. « Pour l'été, il faut encore attendre au moins trois semaines », lance très sérieusement « Lolo », tenancier du bar la Virgule, à trois cent mètres du Stade du Ray.

Accoudés au zinc, des anciens commentent le but de Giuly entre deux anisades. Puis la finale surgit évidement au détour du comptoir. La petite clique n'ira pas au Stade de France. Mais tout le monde sera devant le petit écran. « Tu l'as, toi, France 3 ? » assène, ironique, le patron, look pop-star et gros scorpion en or en guise de pendentif. Rigolade. Et rasade.

Dehors, Nice, plus grande maison de retraite de France, s'ébroue tranquillement au milieu du vacarme et de la poussière. Les grandes artères sont en travaux. Chantier monumental. Et la finale alors ? Ben euh... Faut être devin ou sacrément observateur pour déceler qu'un événement embrasera peut-être la capitale azuréenne samedi soir. Rien du tout dans les vitrines. Pas un type arborant le maillot rouge et noir. Juste un drapeau à l'effigie du GYM pendouillant d'un balcon, rue Lairolle, en montant vers Cimiez.

Boutique dévalisée
La cité n'est pas démonstrative. Mais elle vibre en sourdine. A l'image du Portugal, qui pleure dans le fado son lustre des conquêtes passées, Nice croise les doigts en songeant à ce 22 avril qui pourrait lui redonner l'éclat de sa splendeur. Celle des années 50, des quatre titres de champion de France, des deux coupes de France, des quarts de finale de la Coupe des Champions...

Croisé au siège du club, Pancho Gonzalez, l'un des acteurs de cette décennie dorée, témoigne du désir pudique du nostalgique « poblé de Nissart » (peuple de Nice) de voir son équipe coiffer une nouvelle couronne. « Ce serait une récompense pour toute la ville. Les Niçois seraient fiers. Cette finale peut rallumer le flamme » confie le fidèle serviteur, arrivé d'Argentine en 1951 et qui donne encore des coups de main au club à bientôt 79 ans, comme s'il voulait passer le relais avant de tirer sa révérence.

L'engouement est discret mais bien réel. Un passage à la boutique du club, rue Lépante, en atteste. « J'suis mort », lâche le vendeur, entre deux courses pour réapprovisionner des rayons maigrelets. Le magasin officiel de l'OGCN a été dévalisé. « Ça a commencé juste au lendemain de la demi-finale », glisse le jeune marchand. Des clients repartent déçus. Il n'y a plus d'écharpes, plus de drapeaux et le tee-shirt de la finale n'est plus disponible qu'en grande taille.

La méthode Antonetti
Si le badaud n'y voit que du feu, les joueurs sentent la ferveur monter depuis des semaines. Au terme de l'entraînement du jour, à huis clos, tous s'étonnent de ce soutien populaire grandissant. « On ne peut pas faire un pas sans qu'on nous accoste pour nous encourager. En voiture, c'est pareil », dit ainsi Olivier Echouafni, le môme de Menton. « On n'arrête pas de nous en parler », embraye Cédric Varrault, le capitaine. Les Niçois se gorgent de cet amour.

A l'inverse de l'ASNL qui a gagné la capitale depuis mardi, l'OGCN a choisi de préparer sa finale à la maison. Sans rien changer. La stratégie Antonetti. « Un stage en début de saison, c'est bien, car il y a deux ou trois entraînements par jour. Mais là, je ne saurais pas quoi faire en dehors des séances de travail. Chacun sa méthode. Et si je perds cette finale, je referai pareil », explique-t-il, un brin excédé par une question qu'on a dû lui poser mille fois.

En début de saison, les joueurs ont demandé à leur entraîneur des mises au vert la veille des matches. Mais cette fois, l'option retenue leur convient. « Peut-être que le vainqueur sera celui qui aura su le mieux gérer le stress et la pression. En faisant comme d'habitude, on espère rester les mêmes », glisse encore Olivier Echouafni qui aura droit à ultime bain de foule ce matin. L'entraînement est en effet ouvert au public. Dernière injection de ferveur avant la montée vers Paris.

Pierre-Henry WEXLER
L'Est-Républicain







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 5.    Nice 47 29 13 8 8 +9
 6.    Lens 43 29 12 7 10 +6
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